Une randonnée d’exception !

Composé de marnes noires et surplombant d’impressionnantes barres calcaires tithoniques, ce sommet est le maître incontesté des environs ! Dénudé de végétation, bien que boisé autrefois selon les Bueillois, c’est un majestueux Géant Noir ! Un spectacle minéral, voire lunaire. Il est le plus haut sommet calcaire des Alpes Maritimes.

Plusieurs points de départ sont envisageables :

  • Par le Col des Moulines depuis Beuil ;
  • Par le Col de l’Espaul depuis Valberg;
  • Par le village de la

Conseil : n’oubliez pas votre bouteille d’eau ou de je ne sais quoi parce que l’itinéraire proposé est exposé au Sud tout le long. L’ombre est quasi inexistante et la marche sera longue ! L’altitude vous rafraîchira, certes, mais n’oubliez pas de vous hydrater !

C’est parti pour 19,5km aller-retour et 1444m de dénivelé ! « Oublie que t’as aucune chance, vas-y fonce !« 

Carte IGN de la sortie !

Au départ de Beuil (1440m), du camping plus précisément où j’avais garé mon Van, on emprunte brièvement la D28 en direction du nord jusqu’à Cougne. Ne traversez pas le pont, l’ascension débute ici, dans l’épingle, avec un beau panneau comme ligne de départ (balise 40).

On prend vite de la hauteur à travers une maigre forêt de mélèzes, surplombant le Vallon du Garnier à gauche et celui de l’Isclas à droite.

Rapidement, la forêt disparait pour laisser place à un vaste alpage, abandonné par les fleurs en cette période automnale.

On se retrouve à la balise 43 (1830m), au croisement d’une piste carrossable. Piste très attirante pour les vététistes d’ailleurs! Nous, nous continuons tout droit, sur ce fin sentier très agréable. La montée ne se corse pas, elle grimpe tout doucement comme depuis le début de la randonnée.

Des vestiges (odorant et visuel) d’un pâturage d’ovins laissent à penser qu’il ne devait pas y avoir qu’un mouton ici ! Et donc pas qu’un patou… Les indices de leur passage étant relativement frais, je tends l’oreille et observe afin de savoir où ils se cachent aujourd’hui, réticente à devoir affronter leur gardien. Mon ouïe m’indiquera leur position. Après avoir déjoué quelques illusions sonores, je les localise. Ils sont bien plus bas dans le Vallon du Garnier, près de la bergerie. Sauvée !

La montée se corse un peu après quelques lacets, à partir de la balise 44, sous la Barre des Passes du Cloutet. Chaque épingle emporte avec elle des notes de végétations, remplacées par des cailloux.

A partir de 2000m, on pénètre dans le Parc National du Mercantour. A cet endroit se situe également la Barre des Moulinés, équipée pour l’escalade et la Via Ferrata. Décidément, ce massif en a pour tous les goûts et contente chaque sportif !

On continue plein nord et c’est à cet instant qu’on change totalement d’ambiance ! Tintin Objectif Lune ! Le chemin sillonne sur un terrain désertique pour atteindre ensuite le Plateau du Démant, après avoir passé le Mont Démant (vers les 2400m) qui n’est pas marqué physiquement.

Le Mounier est juste devant nous ! Peu de distance nous en sépare mais il faudra rallonger par l’Ouest pour l’atteindre en toute sécurité ! Traversons donc le Plateau du Démant. Un peu de plat avant l’assaut final ! Une rare pelouse tapisse le plateau. De petites touffes très discrètes tentent de résister à l’invasion de la caillasse.

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Ensuite on monte au Col de Crousette (2662m). Il est possible de faire un détour au Sud sur la Stèle Valette (2582m). Cette stèle a valeur de mémoire et d’avertissement ! Elle rappelle à la prudence. La crête où nous nous trouvons peut être dangereuse par mauvais temps. Le général Valette chuta dans la barre sud-ouest du Mounier, par une météo brouillardeuse. De plus, le vent y est souvent farouche ! Achtung !

Prudemment donc en fonction de la météo, on remet le cap au nord/nord-est sur la crête très large menant au Petit Mounier (2728m). Des ruines s’y trouvent et suscitent mon interrogation. Pour les curieux, je vous fais un petit point historique dans un autre article ! Mais en bref, ce sont les ruines d’un Observatoire !

Allez, il n’y a plus grand-chose ! La crête se rétrécit mais reste très spacieuse. Le sentier devient plus technique. Il est possible de sauter de bloc en bloc ou de rester plus sagement à côté, sur une sente en bon état mais abîmée par l’érosion !

Step by step, la croix du sommet se fait de plus en plus grande et de plus en plus proche. Dans un dernier effort, le Mont Mounier est atteint, à 2817m d’altitude et dévoile son merveilleux panorama : le Mont Ténibre, le Chemin de l’Energie, le Mont Pelat, l’Argentera, le Gélas, l’Ubaye, les Ecrins, et parfois…la Corse ! Un belvédère plutôt sympatoche non ? Pour les plus romanciers, laissez donc un petit mot dans le carnet planqué sous la croix !

Le sommet est large mais du fait de son isolement d’autres potentiels rivaux, on semble trôner sur un pic !

Côté faune, vous pourrez avoir la chance d’apercevoir des chamois dans le Versant Ouest du Mounier ainsi que des vautours dans le ciel ! Ceux-ci ne m’ont pas lâché sur toute la descente de la crête ! Aurais-je un peu transpiré ?

En parlant du retour, suivez le même chemin ! Allez, a+ !

L’arrivée au Mont Mounier

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