29km – 2000d+ 

(lien tracé GPS)

Une boucle ou un aller-retour grandiose dans le Queyras. Sauvage, très végétal puis terriblement minéral !

L’aller-retour est déjà magnifique mais la boucle incroyable. Malgré un bref passage sur des pistes de ski alpins entre les deux lacs, la sortie est d’une évasion totale. Rien d’effrayant à l’horizon, seulement la nature, la montagne et très peu d’humains.

Au départ de Ceillac (1600m), on emprunte le GR5 (direction SE) pour monter jusqu’au magnifique Lac Miroir (2246m), laissant refléter l’imposant relief qui le surplombe. La crête des Veyres et le Pic des Heuvières (3252m). Mais on essaye de pas trop l’admirer sinon on ne sera jamais à l’heure pour diner. Mais on peut faire 15 photos quand même.

Lac Miroir

On file en direction de la Chapelle St-Anne (2415m) et de son lac. Le lac St-Anne, qu’il est beau. Un lac d’une couleur bleue claire éblouissante. Du sirop à la menthe glaciale. Ça pourrait être une fin en soi. Mais je vous jure, plus haut, y’a encore meilleur Et le coup d’œil sur le lac est encore plus fou!

Lac St-Anne

En route pour le col de Girardin (2714m), au pied des Pics de la Font Sancte (3385m). Le point culminant du Queyras ! De-là, après avoir profité de cette magnifique vue à 360° sur le Queyras et l’Ubaye, continuons sur la crête, à l’est, en direction de la Tête de Girardin (2876m). C’est lunaire. Dans ce désert minéral, on perçoit au loin une petite chapelle, ou plutôt un ancien poste optique. A l’intérieur, y’a rien ! Le sol est en terre battue. Mais c’est un fabuleux abri en cas de coup dur. Et c’est là qu’on retrouve, éparpillées, de petites touffes d’herbes. « La vie trouve toujours un chemin« …

Pour la petite histoire de ce poste, il a été construit par l’armée en 1899 dans le cadre de la ligne Séré de Rivière. Késako ? Grossièrement, c’est, après la défaite contre la Prusse et la perte de quelques territoires, le général Séré de Rivières lance un plan de construction de bon nombre de fortifications le long des frontières et des côtes françaises.  Ce poste là permettait de communiquer le long de la chaîne alpine face à l’Italie et était en lien avec celui des Chambrette et de Viraysse. Pour pousser plus loin l’histoire de ces fortifications, je vous joints un lien just here !

Le poste fut abandonné par l’armée après la 2nde guerre mondiale et devint un abri.

Et au passage, je vous transmets un super site listant l’ensemble des cabanes répertoriées, gardées ou non gardées, sur l’ensemble des massifs français, ainsi que les points d’eau ! Pratique !

Pour atteindre la Tête de Girardin, il ne faut pas avoir le vertige. Elle s’atteint en gravissant une roche bien pourrie qui tombe en miette. Mais c’est beau et ça vaut le coup ! Nous sommes, depuis le début du col, à cheval entre les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute Provence, le Queyras et l’Ubaye, le Nord et le Sud, le Haut et le Bas, l’Ombre et le Soleil, les Tourtons et la Lavande.

Tête de Girardin

La où c’est drôle, c’est que le Col par lequel nous allons boucler cette boucle se situe juste devant nous à l’est. A à peine 500m à vol d’oiseau. Le col Tronchet (2656m). Et que du dénivelé négatif. Et là où c’est moins drôle, enfin tout dépend du point de vue comme toujours, c’est qu’on ne va pas là nous. On fait un petit détour. Juste 9km, 1000d- et 800+. On est venu pour visiter non ? Marche arrière sur la crête et descente bien raide en Ubaye depuis le Col de Girardin pour rejoindre le petit hameau perdu et totalement isolé du Maljasset (1890m). Isolé et Ubaye, pléonasme ? 😊

L’Ubaye

On renoue avec la verdure et les beaux alpages. Également avec les éléments, notamment l’eau. Ou tout n’était que sécheresse là-haut, ici, coule l’Ubaye, ayant sa source pas très loin d’ici, au Col de Longet à la frontière italienne.

On trouve dans le hameau, la larme au coin de l’œil, une belle fontaine. Maintenant, on est fin prêt pour attaquer le dernier coup de cul ! Col Tronchet, nous voilà ! Retour de l’isolement total, mais l’alpage nous guide le long, ne nous laissant pas retourner dans l’univers du minéral. Le chant des marmottes nous accompagne et le parfum de la flore nous ravis.

Col Tronchet, la Tête de Girardin au dessus

De retour à la frontière de deux paradis, on replonge dans le Queyras, foulant un magnifique vallon. Suivant le cours du torrent, on rejoint le point de départ de ce magnifique voyage, hors du temps, hors de la réalité, hors de tout. La boucle est bouclée, les esprits satisfaits, la mémoire pleine de souvenirs grandioses. Personne n’est fatigué, on a qu’une hâte, c’est d’y retourner.

Retour dans le Queyras

 

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